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Économie

Taxe bancaire : renflouer les caisses de l’État ?

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Pour bon nombre de personnes interrogées, la nouvelle taxe proposée par le gouvernement est un subterfuge de plus pour renflouer les caisses de l’État, en ponctionnant dans le portefeuille des ménages et des opérateurs économiques déjà rendus fragiles par la pandémie de Covid-19.

Face à ces critiques, le ministère de l’Économie et des Finances se défend, tant bien que mal, en arguant que les sommes qui seront collectées, par l’intermédiaire des banques, n’ont pas pour objectif d’augmenter le niveau de recettes de l’État. Mais plutôt de privilégier davantage les paiements par virement, chèque et monnaie électronique.

"Nous avons programmé 0 FCFA supplémentaire lié à l’implémentation de cette nouvelle disposition. Notre objectif n’est pas de gagner de l’argent, ni de ponctionner l’épargne des ménages ou des opérateurs économiques. Notre objectif est d’accélérer la cadence du changement d’habitude des opérateurs économiques, pour un usage plus massif de la monnaie scripturale. Le Gabon compte 2 millions de comptes de porte-monnaie électronique, notamment via les opérateurs de mobile money. Nous avons l’un des taux de pénétration du mobile money parmi les plus importants d’Afrique. Pourtant, cela ne se traduit pas encore dans les usages au quotidien, avec un recours toujours massif à l’argent physique", indique-t-on du côté de l'immeuble Arambo.

Mais le gouvernement ne va-t-il pas trop vite ? Combien de commerces et de magasins disposent-ils de terminaux de paiement électronique (TPE) pour permettre les règlements via carte bancaire ?

"C’est en partie de la faute des opérateurs, qui n’ont pas encore réalisé l’interopérabilité entre leurs différentes plateformes. C’est une étape indispensable pour permettre de généraliser les échanges de porte-monnaie électronique à porte-monnaie électronique et ainsi, demain, payer son taxi via son compte mobile money", assure le ministère de l'Économie et des Finances.



Georges-Maixent NTOUTOUME NDONG



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