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Société & Culture

Casier judiciaire : les tribunaux travaillent sans internet

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En juin 2019, Michel Abague Abessolo, directeur général du développement des réseaux internet, avait préconisé la digitalisation du service de délivrance des casiers judiciaires. Une manière de rappeller qu'il fallait faciliter l’obtention de ce document nécessaire dans plusieurs procédures administratives ou privées.

Pour obtenir aujourd'hui un casier judiciaire, il faut que monsieur "Tout-le-Monde" se rende auprès du tribunal du chef-lieu de la province où il est né. Ou alors qu'il demande ce service à une de ses connaissances se trouvant sur place. Pourtant, le gouvernement avait voulu, dès le début des années 2000, simplifier cette démarche en connectant les palais de justice, comme les autres administrations du pays, au Réseau de l'administration gabonaise (RAG).

Ainsi, en janvier 2017, l'Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), si on se refère à un article sur son site internet, avait envoyé des agents à Port-Gentil et Franceville pour s'assurer que ces deux villes étaient bien interconnectées, la première au câble ACE et la seconde au réseau Backbone national gabonais (la même opération avait eu lieu en 2015 à Mouila ou encore Oyem). La décentralisation d'une administration publique performante et qualifiée était le but ultime.

Sauf que cela n'a encore servi à rien, les tribunaux de l'intérieur ne permettent toujours pas d'obtenir un casier judicaire en ligne. Et aucun site internet ne permet de centraliser leurs activités, entre autres. Ces structures ont pourtant été équipées de câbles et autres équipements, il y a des années. Aujourd'hui, l'intranet (réseau informatique local propre à une entreprise ou à toute autre entité organisationnelle et qui utilise les mêmes protocoles qu'Internet) n'y existe toujours pas et l'interconnexion de ces palais de justice, au réseau internet national, n'est pas encore effective.



Serge A. MOUSSADJI



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