« Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies ». C'est le thème retenu pour la journée mondiale de lutte contre le Sida prévue pour ce 01 décembre. Un thème évocateur au moment où les attentions restent focalisées sur la propagation du Coronavirus et ses nombreux variants. Dans l'ombre il y a aussi le VIH qui poursuit silencieusement son chemin. Les chiffres révélés par les organismes internationaux témoignent de sa progression. En 2020, entre 1 et 2 millions de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH et près de 700 000 sont décédées des suites du SIDA. Les acteurs internationaux et nationaux poursuivent leurs actions pour améliorer la prévention, le dépistage et les traitements contre le SIDA. Avec la présence de la pandémie marquée par la présence du Covid-19, la lutte a connu une autre tendance. D'où le choix de ce thème qui écho à la pandémie de la Covid-19 qui depuis presque deux ans maintenant fait l’objet de toutes les attentions. D'après les données fournies par la Directrice de la Prévention du Sida Amissa Briana Bongo Ondimba épse Rogombe, au Gabon, en fin 2020 on compte 46000 personnes vivant avec le VIH; 24208 malades étaient sous ARV soit 52%. On a enregistré 760 personnes nouvellement infectées par le VIH en 2020. Ce tableau s'est alourdi avec 600 malades décédées de cette pathologie la même année.
Si les efforts sont consentis pour stopper la progression des chiffres, le constat est tel que certaines régions du monde, comme l’Afrique, restent particulièrement impactées, font remarquer les organismes en charge de la lutte contre cette maladie. Le Gabon n'est pas en reste. Avec une évolution du nombre de contamination et de décès, ce pays reste impacté par la présence du VIH en dépit des politiques mises en place pour l'éliminer. L'apparition du Covid-19 a davantage alourdi la lutte.
Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 a, dans son allocution précisé que “les avancées de la lutte contre le sida, qui accusaient déjà un retard, sont confrontées aujourd’hui à des difficultés encore plus grandes alors que la crise de la COVID-19 continue de faire des ravages, perturbant entre autres les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation et les programmes de prévention de la violence”.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
Libreville/Gabon
Société & Culture