UN match nul sans but contre le Burkina-Faso à Bitam en 2012, une défaite (0-1) devant le Sénégal à Casablanca en 2015, aucun match test digne de ce nom en 2017 avant la Can au Gabon, un revers cuisant face au Burkina-Faso (0-3) et un nul (1-1) contre la Mauritanie à Dubaï en 2022, les matchs de pré-Can n’ont pas toujours été un vrai baromètre pour les Panthères avant leur entrée en lice dans le tournoi continental.
À la seule différence qu'à l’orée du rendez-vous programmé au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022, la sélection gabonaise ne dégage ni certitude ni éléments pouvant présager une montée en puissance à l’approche de l’événement ou au fil des sorties. Il faut dire que les deux secteurs de jeu majeurs n’ont pas donné satisfaction. L’arrière-garde, où la défense centrale reste le principal souci, n’a dégagé aucune sérénité. Avec trois buts sur quatre concédés en deuxième mi-temps, elle a de surcroît confirmé sa fragilité durant cette période. Ni Gilchrist Nguema, retenu par Neveu quelques semaines après avoir trouvé un point de chute en Afrique du Sud, ni Sidney Obissa n’ont dégagé une tranquille assurance pour faire la paire avec Bruno Ecuele Manga ou tous les deux.
Quant à l’attaque, avec un seul but inscrit sur penalty par Pierre-Emerick Aubameyang, on ne saurait parler d’amélioration dans l’animation et l’efficacité. À ce dernier et Denis Bouanga, le sélectionneur n’a pas trouvé le troisième larron idéal. Kevin Mayi, titularisé contre les Étalons burkinabè a une fois de plus déçu. Axel Meye a obtenu un coup de pied de réparation contre les Mourabitounes. Ulrick Eneme Ella n’a pas pris ses repères, Jim Allevinah reprend ses automatismes, Aaron Boupendza hors course pour cause de Covid-19 – qui n'en était finalement pas (L'Union d'hier) –, Fahd Ndzengue habitué aux utilités. Rien de nouveau sous le soleil émirati en somme.
Au milieu du terrain, Alex Moucketou, Medwin Biteghe, David Sambissa et Serge Martinsson Ngouali n’ont apporté aucune concurrence derrière Mario Lemina, André Biyogo Poko et Guelor Kanga. Le stage de Dubaï a, au final, été une préparation sans véritable plus-value mentale ou au niveau des automatismes.
Aux Panthères de faire disparaître l’ombre du gros doute pesant sur leur sort au Cameroun et donner tort aux sceptiques.
La Redaction
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