Sans être dupes, beaucoup ont compris que l'affaire qui secoue Les Démocrates (LD), a un lien très étroit avec l'autonomie financière des partis politiques au Gabon. Ceux-ci ont du mal à survivre avec leurs propres moyens. A défaut de mourir de leur belle mort, ils sont nombreux à recourir malgré l’interdiction de la loi, à des moyens pas forcément orthodoxes, notamment le financement extérieur. Ainsi, nombreux sont ceux qui considèrent que le 1,90 milliard de francs CFA est lié au fonctionnement d'une formation politique empêtrée, en fonction des enjeux électoraux de l'an prochain, dans des difficultés financières.
Ce d'autant plus qu'en 2018, en plein processus électoral, les candidats du parti "Les Démocrates" ont vu leurs chances s'étioler au second tour des Législatives parce que leur parti, en panne de finances, les avait abandonnés. Pour éviter que 2023 ne soit pas comme 2018, Guy Nzouba Ndama, en politique averti, se prépare afin de ne pas tomber dans les mêmes travers. Surtout en tant que principale force de l'opposition, en termes d'élus locaux et nationaux, il a à cœur de maintenir voire renforcer la place des LD dans le giron politique national. Sans compter que lui-même sera, sans nul doute, candidat à l'élection présidentielle d'août de l'année prochaine.
Il faut donc considérer qu'entre l'agenda personnel de l'ancien président de l'Assemblée nationale et celui des membres de son parti qu'il enverra aux futurs différents scrutins, il a l'obligation de s'armer à tous les niveaux : finances, militants, etc... Ceci pour faire face à une éventuelle précarité financière à l'horizon 2023.
J.O.
Libreville/Gabon