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Économie

Huile végétale : où va l'huile d'Olam?

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Le besoin en huile végétale Palm'Or, made in Gabon, se fait à nouveau sentir dans certains quartiers de Libreville, et dans plusieurs localités de l'intérieur du pays.

 

À l’exception de Tchibanga (Nyanga), Makokou (Ogooué-Ivindo) et Lambaréné (Moyen-Ogooué) où ce précieux liquide de cuisine est facilement repérable dans plusieurs étals des commerces (grands et petits détaillants), dans les six autres chefs-lieux de province et leurs départements respectifs, le constat établi par nos correspondants fait état d'une pénurie à bien des égards. La situation devient intenable pour de nombreux ménages. Au plus fort de la raréfaction de l’huile de table constatée sur les marchés en juin 2021, Olam Palm Gabon avait affirmé qu’il n’y avait pas de rupture dans sa production. "Les quantités produites sont en constante augmentation, avec une production qui a presque triplé depuis 2017.

 

Les volumes produits sont supérieurs à la demande nationale estimée, et considérant que nous n’exportons pas l’huile de table et que les stocks sont disponibles, nous ne reconnaissons pas de pénurie", avait indiqué l’entreprise. Mais au vu du rationnement imposé, depuis près de 3 mois, par toutes les grandes surfaces commerciales – à Libreville comme à l'intérieur du pays – sur l’achat de l’huile de palme (3 bouteilles maximum par personne), on est en droit de s‘interroger finalement sur la capacité d’Olam Palm Gabon à assurer l’approvisionnement du marché local.

 

Les consommateurs sont donc en droit de se demander : où va la production d’Olam ? L’industriel asiatique préfère-t-il privilégier l’exportation au détriment des besoins locaux ? C'est tout comme ! Si tant est que, en 2021, l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) avait annoncé importer, au cours de ladite année, 120 000 tonnes d’huile de palme en provenance du Gabon. Le consommateur local paye-t-il les choix mercantilistes d’Olam Palm Gabon ? Quid finalement de ses engagements envers le gouvernement lors de la construction de l’usine de transformation d’huile de palme de la plantation d’Awala, située à 10 km de Kango ? Le gouvernement doit rassurer.

 

Maxime Serge MIHINDOU

Libreville/Gabon

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