Nommé le 9 janvier 2023, l'ancien vice-Premier ministre a récemment dépassé cent jours à la Primature. C'était le 19 avril dernier. Une durée jugée suffisante pour montrer aux populations comment le gouvernement qu'il dirige entend mener son action, au regard des déclinaisons faites lors de sa Déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Depuis lors, certaines initiatives ont été prises dans nombre de secteurs. Toutefois, quelques appréhensions demeurent.
S'IL est un axe des plus prioritaires dans l'exécution de l'action gouvernementale, c'est bien le social. Tant le triptyque "patriotisme-pragmatisme-proximité" constitue l'essence d'une politique qui veut être au cœur des préoccupations des populations. Alain-Claude Bilie-By-Nze s'est donné la mission d'être le rempart face à des difficultés qui ne cessent de croître dans un environnement social à la croisée des chemins. Pendant 100 jours, qu'est-ce qui a été posé comme actes qui puissent amener certains à dire que les lignes bougent du côté du gouvernement ? Déjà sur le plan sanitaire, le suivi de l'exécution du programme relatif à l'amélioration de l'offre avec la construction des structures de santé dans certaines provinces a été relevé. Des missions ont été effectuées sur le terrain.
Dans le même ordre d'idées, on notera le lancement des caravanes médicales. C'est vrai, il y a des attentes, mais de ce qui est fait laisse augurer des lendemains prometteurs. Même son de cloche du côté de l'eau et de l’électricité. Là aussi, le programme intégré pour l'alimentation en eau potable et l'assainissement de Libreville (Piaepal) a retenu l'attention du gouvernement. Aux travaux d’achèvement qui ont pris du retard, comme l'avait consenti le ministre en charge de ce porte feuille, Severin Oswald Mayounou, les Gabonais ne demandent plus que le maintien de la cadence dans l'exécution de ces chantiers. Tioujours sur le plan social, il faut noter les réformes de la CNSS et la CNAMGS.
Le gouvernement s'est appesanti sur l'amélioration de la prise en charge des personnes vulnérables, notamment les femmes et les enfants. Une dynamique qui s'est également portée sur la résolution du conflit homme-faune dont l'acte majeur a été les premières phases de dédommagements des habitants victimes des ravages des éléphants. Malgré ces initiatives évoquées plus haut, il n'en demeure pas moins que les attentes des populations sont toujours aussi nombreuses. C'est dire que le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et ses ministres ne devraient pas se départir d'une certaine pression qui consiste à accompagner leur gestion de la chose publique par des actions dont le but est l'amélioration des conditions de vie des Gabonais.
Jonas OSSOMBEY
Libreville/Gabon
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