IL aura fallu interroger un échantillon de 4149 élèves dans 76 établissements des 9 provinces du Gabon pour dresser le rapport sur l’alimentation, la santé, la nutrition et les styles de vie des adolescents en milieu scolaire au Gabon. Une étude qui intègre la consommation de substance addictives ou encore les pensées de suicide de cette tranche de la population dont 21 % déclarent avoir pensé à s'ôter la vie. De la compilation des résultats, il ressort que le Gabon fait face au double fardeau, résume le Dr Emma Oliveira, directrice du centre de nutrition. La malnutrition par carences d’un côté et par excès de l’autre.
Au sein de la population adolescente, on a donc trouvé aussi bien des enfants en surpoids qu’en sous poids. Situation influencée d'après les réponses des élèves, par le peu d’argent de poche, le temps limité de la récréation… Récemment, ce rapport élaboré par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) en collaboration avec les ministères de la Santé, de l'Éducation nationale… a été présenté aux médias afin qu’ils aident à sa dissémination.
L’objectif étant, selon la représentante de l’Unicef Gabon, Mame Selbee Diouf, de mettre l’accent sur l’importance d’assurer une bonne nutrition pendant l’adolescence dans le but de briser le cycle intergénérationnel de la malnutrition et de la mauvaise santé afin d’améliorer le capital humain au Gabon. Le tout en tenant compte des enfants des milieux périurbains. Et c’est là que l’enquête trouve tout son intérêt tant l’adolescent d’aujourd’hui est l’adulte de demain dont il faut préserver la santé. Mais tout n’est pas perdu.
Ainsi en établissant des directives pour les repas scolaires, en assurant la fourniture d’aliments nutritifs dans les cantines scolaires, en définissant des directives pour les environnements alimentaires scolaires, en renforçant l’éducation alimentaire et nutritionnelle, le Gabon pourrait prévenir la malnutrition chez les adolescents. Il revient désormais aux médias se faire le relais de ce rapport, a convié Mame Selbee Diouf.
Line R. ALOMO
Libreville/Gabon