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Sport

Ligue de basket de l'Estuaire/Grâce Jessica Boussamba : ''J’ai décidé de ne pas me représenter"

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•L’Union : Vous avez lancé votre saison sportive il y a quelques semaines. Quels sont les enseignements à tirer en ce début de saison ?

Grâce Jessica Boussamba : La planification est la mère de tous les succès, et la communication en est une clef. Je pense que nous devons travailler à le faire comprendre à nos associations sportives. Nous avons constaté des innovations au niveau de la ligue, de son fonctionnement et même au niveau du championnat.

Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

La Ligue de basket-ball de l’Estuaire essaie du mieux qu’elle peut de s’arrimer aux évolutions de son environnement. Au-delà de notre chaîne whatsApp, nous avons deux principales innovations, à savoir la digitalisation intégrale de notre processus d’enregistrement des associations et des licenciés, en intégrant une solution de paiement électronique dans le but d’optimiser notre recouvrement. Au niveau du championnat lui-même, nous avons lancé en catégorie inter-ligue (U17) et Supra Ligue (Seniors), une application statistique dynamique dénommée SWISH, dans l’optique de stimuler la performance sportive en créant l’émulation chez les athlètes…

… Mais encore…

… Trois nouvelles catégories ont également vu le jour. À savoir les U19 et U15 au niveau des filles. Ensuite, à la demande de la Direction technique provinciale, nous avons ouvert une deuxième division seniors masculins dénommé Mega Ligue. Elle a pour but de permettre aux jeunes ne pouvant pas s’imposer en D1 d’avoir une alternative pour les aider à progresser.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées en tant que président de la ligue ?

Mes principales difficultés se trouvent au niveau des ressources humaines, logistiques et financières. Je commencerais par le déficit en nombre d’arbitres qui, face au volume important de matchs que nous jouons, constituent clairement un frein. Ensuite vous avez l’accès aux espaces de jeu couverts qui est complexe tant au niveau de la disponibilité que du coût de la location. Nous avons dû réaliser un investissement important pour rénover le gymnase du lycée Paul-Indjendjet-Gondjout suite à notre convention signée avec le proviseur Aloïse Etoughe. Nous pouvons également compter sur le soutien de la mairie de Libreville qui nous a mis à disposition le terrain de Sogatra. Une infrastructure récente, mais portant déjà les stigmates du temps et des intempéries. Pour terminer, sur le volet financier et le plus important, l’absence de subvention de l’État rend notre activité presque inaccessible. Pour un week-end de 35 matchs, nous en avons pour 474 000 francs de perdiems à payer aux arbitres.

Comment faites-vous pour fonctionner ?

Heureusement que nous essayons d’être dynamiques au niveau marketing. Nous tenons d’ailleurs à remercier Owendo Container Terminal, NNY Média, la Business Ligue qui, comme ces 3 dernières saisons, a décidé de nous accompagner, ainsi que Gabon Power Compagny. Nous attendons aussi un geste de la part de l’Office national du développement du sport et de la culture.

Votre mandat arrive à terme dans bientôt. Seriez-vous candidate ou allez-vous tenter votre chance au niveau de la fédération ?

Pour ce qui est de la ligue, j’ai décidé de ne pas me représenter. S'agissant de la fédération, rien n’est décidé, car ce n’est pas ma priorité du moment. Je veux me concentrer sur ma dernière saison et une fois terminée, je me pencherai plus amplement sur la question de me présenter ou pas, si nécessaire. J’ai ma petite idée de ce qu’il faut pour un projet fédéral capable de rehausser le niveau de notre basket-ball sur le plan national et remonter la pente à l’international. Mon expérience à la Ligue de basket-ball de l’Estuaire en tant que joueuse et dirigeante devrait pouvoir m’aider au cas où je déciderais de faire le grand saut."

Entretien réalisé par

Prosper Sax NZE BEKALE Libreville/Gabon

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