"Plus on est de fous, plus on rigole". Voilà une maxime qui sied à l'Union du peuple gabonais (UPG). Une écurie qui a perdu de sa superbe depuis le décès de son leader "charismatique", Pierre Mamboundou Mamboundou.
Une "énième" faction dissidente a été enregistrée le week-end écoulé. En effet, Serges-Alain Nzamba, secrétaire général adjoint de ladite chapelle, entouré de quelques cadres ont effectué une sortie au cours de laquelle ils ont annoncé la tenue imminente d'un Congrès dit de la "Restauration".
Se gargarisant d'être les dignes héritiers de Pierre Mamboundou Mamboundou, l'un des opposants historiques de feu Omar Bongo Ondimba, le secrétaire général adjoint et les siens ambitionnent de restaurer leur parti et par la même occasion lui faire retrouver son aura d'antan.
"Il faut une restauration du parti afin que celui-ci retrouve ses lettres de noblesse. C’est-à-dire de redynamiser sa structure de base. Cela passe par l’organisation d’un Congrès qui redonnera à ce parti, des dirigeants légitimes et légaux, et permettra à la formation politique d’être audible et crédible", a-t-il déclaré.
Pour y parvenir, ils n'ont pas manqué d'annoncer la décapitation de Mathieu Mboumba Nziengui, taxé à tort ou raison d'avoir montré ses limites.
C'est pourquoi, Alix Kisito Mulunghibwangue, premier secrétaire général adjoint de l’UPG, proclame sa destitution. Selon lui, "l'intéressé" a montré ses limites et étant "incapable de maintenir le cap tracé par feu Pierre Mam- boundou".
Une annonce qui a suscité tout de même quelques interrogations. Quelle est la particularité de cette nouvelle destitution, après les tentatives finalement vaines de Bruno Ben Moumbamba et Moukagni Iwangou ? Lesdits cadres ont-ils qualité à prononcer la destitution de Mathieu Mboumba Nziengui ? Cette "nouvelle" destitution sera-t-elle la bonne ?
Autant de questions qui incitent à relativiser l'ambition de Serge-Alain Nzamba et les siens.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon