L'univers carcéral de Port-Gentil n'était pas en marge de la commémoration, le 17 avril écoulé, de la Journée nationale de la femme.
Le menu concocté pour les besoins de l'événement prévoyait des activités sportives, mais surtout une conférence-débat sur le thème : "Femme et milieu carcéral, quel avenir ?", animée par le capitaine Aurélia Mayinza Tengué. Plusieurs autres interventions ont jalonné ce moment du "donner et du recevoir", au cours duquel Cyrille Lassebi Mvoulabéli et Greta Marat-Abyla, respectivement président du tribunal de première instance de Port-Gentil et président du tribunal pour enfants, ont orienté leurs propos vers la mise en place d'actions pérennes afin de faciliter leur autonomisation ou leur réinsertion après la prison.
"Nous avons associé les femmes détenues, c'était une façon pour nous de leur dire que la prison n'est pas une fin en soi, on peut tomber et se relever", a relevé la présidente de l'Association des épouses des agents de la Sécurité pénitentiaire à Port-Gentil, Lucile Ona Mbegha.
Une conférence, vivement appréciée, qui a été clôturée par le gouverneur de province de l'Ogooué-Maritime, Paul Ngome Ayong, en présence du directeur de la prison centrale de Port-Gentil, le lieutenant-colonel Jean-Jacques Ona Mbegha. Lequel, s'est dit très satisfait de la conférence-débat organisée dans l'enceinte de leur milieu carcéral, aux fins d'inviter et d'encourager les femmes détenues, une fois la peine consommée, à pouvoir se relever et se réinsérer dans la société après l'étape de la détention.
Ces conseils ont eu pour effet de les doper, suscitant ainsi un sentiment de remise en question et une introspection personnelle.
Jean Paulin ALLOGO
Port-Gentil/Gabon