La bataille jusque-là larvée entre les inspecteurs du travail et les centrales syndicales à Port-Gentil, semble avoir pris une autre tournure à l'occasion de la commémoration de la fête du Travail, le 1er mai dernier.
Le leader de la Confédération Syndicale Gabonaise (COSYGA), Jean-Paul Opa et ses pairs syndiqués disent n'avoir pas été en première ligne dans l'organisation de cet événement. Pis, qu'ils n'ont même pas eu droit à des places assises à la tribune officielle, alors que, naguère, ils s'affichaient aux côtés des autorités locales.
Du coup, nombreux en viennent à se demander quels peuvent être les tenants de cette brouille susceptible d'amener ces deux parties, pourtant appelées à travailler ensemble sur le terrain, à se chiffonner de la sorte.
Jusqu'à un passé récent, le 1er-Mai était organisé par les centrales syndicales. C'était leur affaire. Les entreprises, dit-on, leur versaient le "nerf de la guerre", pour le succès de cette fête.
Mais cette année, ces compatriotes n'y ont vu que dalle. Creusant davantage le fossé entre un "couple" qui ne vivait déjà pas le parfait amour. Les syndicats ayant souvent accusé les inspecteurs du travail d'être de connivence avec les employeurs pour brimer les salariés.
Au point d'évoquer dans leurs recommandations, "le cas des inspecteurs du travail devenus des conseillers juridiques des employeurs". Une sorte de familiarité malsaine qui, selon les centrales syndicales, dessert outrageusement les salariés.
Les syndiqués de Port-Gentil s'en remettent ainsi aux autorités compétentes pour qu'elles réduisent à 3 ans, la durée au poste d'un inspecteur du travail.
René AKONE DZOPE
Port-Gentil/Gabon