DANS un rapport établi par les responsables locaux du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) du district de Bikondom, il fait état de ce qu'au cours d'une réunion présidée le 14 août dernier au village Zametsili par Francis Ntolo Eya'a, député du deuxième siège de cette localité, ce dernier aurait reconnu avoir voté contre les candidats investis par son parti lors du renouvellement des membres du bureau du conseil départemental du Ntem. En sus de ce qu'il aurait déclaré que le PDG se portait mal dans cette partie de la province du Woleu-Ntem.
L'on se souvient qu'au cours de cette élection, le candidat investi par le PDG dont la liste avait obtenu une majorité relative des conseillers s'est fait curieusement battre au scrutin par le candidat de la liste de l'opposition, qui s'était emparé de la présidence du conseil départemental. Un échec que n'a toujours pas digéré le secrétariat exécutif du PDG quand on sait que la liste du parti avait remporté les élections locales (17 conseillers pour le PDG contre 14 pour l'opposition) et que le bureau du conseil départemental devait échoir à cette formation politique.
En reconnaissant la débâcle électorale dans laquelle a publiquement revendiqué son intelligence avec l'adversaire, qui s'est ensuite invitée à la présidence du conseil départemental, Francis Ntolo Eya'a, ancien membre du bureau politique du parti, a fait preuve de " trahison ", laisse-t-on dire dans les milieux pédégistes. Il serait accusé par son propre camp politique de vanter le PDG de jour et fabriquer les bébés sur le dos du chef de l'Etat de nuit, ce qui n'étonne plus personne quant à sa duplicité. La commission nationale de discipline de cette formation politique pourrait se saisir de ce dossier et en faire état au cours de la réunion qui va réunir aujourd'hui, à Libreville, le secrétariat exécutif et les responsables du parti de la province du Woleu-Ntem.
Le parti trouve anormal que le député Francis Ntolo Eya'a, fort de son statut hiérarchique au PDG, donc acquis à la cause d'Ali Bongo Ondimba, se soit comporté ainsi pour poser un acte de déstabilisation de la formation politique à laquelle il appartient lors des dernières locales. Il serait soupçonné même de vouloir faire perdre au parti le poste de sénateur lors des élections sénatoriales de 2015, dans le cas où ses intérêts ne seraient pas garantis.
Retournez à la rubrique Gabon politique Gabon