MALGRE le fait que la pêche soit subventionnée - le litre de carburant est vendu aux navires de pêche à 270 francs contre 635 francs, prix réel - le coût du kilogramme de poissons reste au-delà de ce que peuvent supporter les ménages modestes. Les raisons en sont multiples. L'une d'elles, la principale, tient au fait que le circuit de captures et de commercialisations est totalement sous le contrôle des pêcheurs artisanaux que le gouvernement a tenté d'organiser, sans succès, en coopératives pour mieux maîtriser les débarquements. Les coopératives créent une rareté volontaire sur le marché national. " Près de 80 % des prises, notamment de sardine, sont exportées vers les marchés étrangers, à savoir le Cameroun, les pays de l'Afrique de l'Ouest, voire l'Asie", indique un technicien de l'ONG WCS qui a longtemps travaillé à Mayumba sur les thématiques de la pêche artisanale. D'où la mesure prise par les autorités d'interdire l'exportation de la sardine fumée.
I. M'B.
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