Léon Mbou Yembi : En droit constitutionnel, on m'a appris ceci : quand il y a une élection à plusieurs candidats, il y a un vainqueur et des vaincus. Si les battus contestent la victoire du vainqueur, ils saisissent les instances compétentes. Chez nous, c'est la Cour Constitutionnelle qui tranche en dernier ressort. Et puis, il y a deux problèmes de fond au niveau politique. Le légal, c'est celui qui a prêté serment devant la Cour Constitutionnelle et en présence des présidents des autres institutions de la République. C'est notre Constitution qui le stipule. Le présumé élu qui se dit légitime ne doit pas s'auto-proclamer président de la République. Il va prêter serment où ? Justement, c'est lors du dialogue qu'il faut débattre de la légitimité du président de la République puisqu'il a prêté serment. Mais si les deux camps s’incrustent dans la haine, c'est le chaos qui risque de s'installer dans le pays. Au FAR nous sommes des légalistes. On doit aller au dialogue. Ce sera l'occasion de demander aux institutions compétentes en matière électorale de nous prouver qui a la légitimité, c'est-à-dire qui a gagné l'élection.
Propos recueillis par C. O.
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