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Politique

Entretien avec le professeur Guy Rossatanga-Rignault : “Un pays est libre de considérer que son ambassade est une partie de son territoire”

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l’union

l’union. Le vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, a évoqué, lors d'un récent séjour à Franceville, dans le Haut-Ogooué, la possibilité pour le président de la République, Ali Bongo Ondimba, en convalescence au Maroc, de signer des actes depuis l'ambassade du Gabon à Rabat. Certains opposants ont fortement critiqué ces propos du VPR estimant qu’il n’existait pas d’extraterritorialité. Qu'en est-il exactement ?

Guy Rossatanga-Rignault : Pardonnez-moi, mais, à l’évidence, on est là en face du type même du faux débat, en ce sens que chacun a raison et tout le monde a tort aussi paradoxal que cela puisse paraître…

…Comment cela est-il possible ?

- Tout simplement parce que chacun parle de quelque chose de différent de ce dont l’autre parle et que les concepts utilisés, notamment celui d’extraterritorialité, ne sont pas utilisés à bon escient. Si quelqu’un dit que les ambassades ne bénéficient pas du principe d’extraterritorialité, on peut dire qu’il a raison et je vais l’expliquer, si vous le voulez bien. Ceci dit, pendant longtemps, les représentations diplomatiques ont joui de ce privilège d'extraterritorialité. La preuve ? Les abus de ce principe ont été l’un des éléments déclencheurs de la révolte des Boxers en Chine contre les légations occidentales.

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Propos recueillis par :
Jonas OSSOMBEY



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