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Économie

Entretien avec le directeur général de Total Gabon : Henri-Max Ndong Zue : ‘’ L’option de la grève consistant
à prendre en otage l’industrie pétrolière ne résout rien ’’ »

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Faisant le bilan des activités de l’entreprise au cours de l’exercice 2018, le directeur général de Total Gabon n’a pas esquivé l’actualité brûlante de l’heure, à savoir le bras de fer avec l’Onep. Plutôt qu’un affrontement aux conséquences néfastes pour l’économie nationale, Henri-Max Ndong Zue appelle au dialogue, tout en clarifiant la position de Total Gabon sur ce conflit.

l’union : L’année 2018 a été marquée par un relèvement du prix du baril du pétrole, notamment les 2 qualités de brut exportés par Total Gabon. Quel a été l’impact de cette embellie sur les résultats globaux de l’entreprise ?

Henri-Max Ndong Zue : L’évolution en 2018 des prix du pétrole montre, s’il était besoin, le caractère extrêmement volatile des marchés pétroliers. En premier lieu, la politique de quotas mise en place par les pays producteurs de pétrole (OPEP) et la Russie et une demande de pétrole soutenue ont permis de ramener les stocks de pétrole des pays développés (OCDE) au niveau de la moyenne des 5 dernières années. Cela a contribué à la hausse des prix du pétrole. Le marqueur Brent de mer du Nord est passé au-dessus de 70 $/bbl jusqu’à atteindre près de 86 $/bbl début octobre. Puis, en l’espace de deux mois les prix ont reculé d’environ 25 $/bbl, soit une baisse de 30% conséquence d’une production de pétrole de schiste aux Etats-Unis en augmentation constante, de la hausse de la production décidée par l’Arabie Saoudite et de certaines exemptions accordées pour l’export des bruts iraniens. Aujourd’hui, les acteurs craignent une surabondance d’offre de pétrole. C’est la raison pour laquelle les pays OPEP + Russie ont décidé de réduire leur offre de 1,2 Mbbl/jour pour 6 mois à compter du 1er janvier 2019. Sans savoir la portée d’une telle décision, cela confirme pour Total Gabon que nous devons, plus que jamais, nous focaliser sur les éléments que nous maîtrisons c’est-à-dire poursuivre notre travail sur l’excellence opérationnelle pour des opérations plus sures, efficaces et à moindre coût. Sur le plan financier, Total Gabon affiche un profit de 254 millions de dollars US sur les 9 premiers mois grâce à la hausse des prix du pétrole et aux cessions d’actifs qui font plus que compenser la baisse de notre production.

Vos résultats 2018 ont-ils été conformes à vos objectifs de début d’année ? En êtes-vous globalement satisfaits ?

- En 2018, nous pouvons être satisfaits de notre performance sécurité. Aujourd’hui, nous avons atteint 451 jours travaillés sans accident avec arrêt. C’est une belle performance même si elle est en deçà de notre record de 932 jours obtenu sur la période allant de février 2015 à octobre 2017. Ceci étant, nous avons eu au premier tri...

Propos recueillis par Maxime Serge MIHINDOU



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