Depuis le 21 janvier 2019, les usagers de MoneyGram, l'un des acteurs majeurs du transfert d'argent au Gabon, sont soumis à des plafonnements d'envoi, notamment pour des opérations à destination de l'étranger. Le minimum d'envoi autorisé est fixé au quotidien à 250 mille francs et 500 mille francs au maximum. Cette situation a tout naturellement entraîné de longues files d'attente aux niveaux des différentes agences. Qu'est-ce qui justifie ces quotas ? Dans un entretien accordé à l'Union, Joël Damas, Administrateur général de Money Gabon Services, principal agent MoneyGram au Gabon, éclaire l'opinion sur une question qui alimente les débats dans le pays.
l'union : M. Damas, depuis plusieurs semaines, les usagers de MoneyGram éprouvent des difficultés à envoyer de l'argent à l'étranger. Qu'est-ce qui justifie cette situation ?Joël Damas : Effectivement, depuis le 21 janvier dernier, nos clients sont soumis à des plafonnements d'envoi, notamment pour les opérations de transfert d'argent uniquement. Cette situation n'a rien à voir avec une mesure du gouvernement, encore moins des administrations gabonaises. Les mesures de plafonnement ont été prises, pour le cas de MoneyGram, par notre maison-mère, MoneyGram international.
Pourquoi MoneyGram international a-t-elle plafonné les envois au niveau du Gabon ?
- Le cas de MoneyGram au Gabon est un peu celui de Western-Union et même celui des autres banques locales. Commençons par le cas de MoneyGram. Dans un premier temps, il faut comprendre comment fonctionne le mécanisme de transfert d'argent et des virements. Nous sommes un opérateur gabonais connecté au réseau MoneyGram international. Lorsqu'on effectue une transaction quelconque, il y a deux opérations possibles. L'envoi ou la réception. S'agissant des envois au niveau du Gabon pour l'étranger, le client paye à nos guichets en francs CFA, et MoneyGram international paye en devises. Pour les envois au départ de l'étranger, le client paye en devises et nous réglons ici en monnaie locale. Le lendemain, nous payons MoneyGram international pour compenser ce qu'ils ont payé à l'étranger. Ça, c’est le mécanisme pour un envoi. Pour une réception, c’est l'inverse.
Pourquoi avoir plafonné les envois ?
- Le Gabon est un pays particulier par rapport aux autres États de la sous-région. Dans le métier, le Gabon fait partie des pays appelés “pays nets envoyeurs”. Qu'est-ce à dire ? Tout simplement que qua... Propos recueillis par Willy NDONG
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