Le dernier décaissement de la tranche du Fonds monétaire international (FMI) pour accompagner le Gabon dans son Plan de relance économique (PRE) interviendra en avril 2020. Quelle est, aujourd'hui, la marge de manœuvre du gouvernement, à quelque huit mois de la fin de ce PRE ? Au regard des délais dans les actions et des instruments de politiques économiques, l'équipe gouvernementale dispose-t-elle encore des leviers pour accentuer la diversification de l'économie ? Quelle lisibilité offre-t-elle pour sa mise en actions durant le temps restant ? Face à une information économique difficilement disponible, l'opinion nationale s'interroge.
A la suite de la crise économique née de la chute des cours pétroliers, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Cémac) avaient décidé de mettre en musique des Plans de relance économique (PRE). En 2016, le Gabon a articulé le sien autour de huit secteurs dit prioritaires par le gouvernement : bois, agriculture, pêche, mines, hydrocarbures, bâtiment, numérique et tourisme.
Ce Plan visait à corriger les déséquilibres à travers le chômage, le déficit et la dette publics, le solde de la balance des paiements, le taux de croissance, la création d'emplois.
Le retour à l'équilibre macroéconomique du PRE reposait sur cinq objectifs à atteindre. A savoir : la réduction du déficit budgétaire à moins de 3%, conformément aux recommandations des chefs d'Etat à Yaoundé, le 23 décembre 2016; la réduction de la dette publique, pour la ramener à moins de 40 % du PIB; la correction de la balance de paiements, de sorte que le solde devienne durablement positif; l'appui à apporter au ministère de l'Emploi, qui doit créer plus de 30 000 emplois, d'ici à 2020, afin de lutter contre le chômage; enfin, le taux de croissance du PIB à hisser à plus de 5 %.
Certes, l'efficacité du PRE dépendait de la capacité des départements à réaliser leurs missions sectorielles. Ce plan comportait, dès sa gestation, quelques contradictions dans les chiffres. « En matière d’endettement public, l’encours de la dette s’établirait à 3160,1 milliards de FCFA à fin 2016. Soit un taux d’endett... Innocent M'BADOUMA
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