C'est la principale conclusion issue, hier à l'auditorium de l'immeuble Arambo, de la rencontre entre Lambert-Noël Matha, ministre d'État, ministre de l'Intérieur, et les présidents des partis politiques de la majorité et de l'opposition. Une décision qui a suscité les réserves de certains acteurs de l'opposition ne voyant pas de pertinence (lire ci-dessous), vu que l'avenir du Centre gabonais des élections (CGE) sera certainement débattu à la prochaine concertation politique, souhaitée par le président Ali Bongo Ondimba. SE conformer à la décision de la Cour constitutionnelle qui a instruit le ministère de l'Intérieur de mettre en place le Centre gabonais des élections (CGE) au plus tard le 30 janvier 2023. Telle est l'actuel challenge du "patron de l'Intérieur", Lambert-Noël Matha.
C'est du moins ce qui ressort de la rencontre, hier à l'immeuble Arambo, entre le membre du gouvernement et les leaders politiques, tous bords confondus. "C'est un exercice qui m'est apparu nécessaire d'organiser en ma qualité d'interface entre les partis politiques et le gouvernement ; et plus spécialement à l'approche du renouvellement du bureau du CGE pour lequel vous êtes l'un des maillons essentiels pour sa mise en place", a indiqué Lambert-Noël Matha.
Avant de préciser : "Le bureau du CGE, émanation de la volonté exclusive des acteurs politiques, est le seul organe chargé de conduire l'organisation des élections et d'annoncer les résultats qui en sont issus. C'est ce bureau qui va être renouvelé dans quelques jours et pour lequel votre rôle est essentiel pour sa mise en place." Non sans rappeler que le CGE "est composé à parité des représentants désignés des partis politiques ou groupement de partis politiques de la majorité et de l'opposition". Au regard du délai imposé par la "gardienne des lois", l'orateur du jour compte boucler ce dossier rapidement.
"Le renouvellement de ce Bureau, commande dès à présent qu'il soit mis en place, les différents organes devant composer outre le collège électoral, mais avant la commission ad hoc qui sera chargée d'examiner les dossiers de candidature au poste de président du CGE, prérogatives que la loi me confère", a-t-il précisé. Ce dernier estime pouvoir boucler le processus de renouvellement dans le délai imparti.
"Je voudrais à présent vous inviter sous huitaine, à désigner quatre membres issus des partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus de la majorité et quatre membres des partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus de l'opposition, devant composer la commission ad hoc. Ce n'est qu'à l'issue de la mise en place de cette commission ad hoc que je pourrais lancer l'ouverture des candidatures au poste de président du CGE aux conditions et modalités définies par la loi", souligne-t-il. RÉACTIONS• L'occasion faisant le larron, comme l'indique la maxime, le "patron de l'Intérieur" a rassuré l'assistance sur le début imminent des opérations de révision de la liste électorale. "Je ne saurais clore mon propos, sans vous rassurer que la révision de la liste électorale qui incombe exclusivement à l'Administration, devrait démarrer dans les tout prochains jours", a-t-il affirmé.
Une décision ministérielle ayant suscité de vives réactions et autres propositions. Gérard Ella Nguema du "Front patriotique gabonais" (FPG) a réitéré sa proposition du week-end écoulé. Ainsi, il suggère que la présidence du CGE soit confiée à l'archevêque métropolitain, Monseigneur Patrick Iba-Ba. "La paix de ce pays dépend de nous tous. Nous les politiques sommes corruptibles", soutient-il.