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Politique

Révision du fichier électoral : "Gabon d'abord" tire la sonnette d'alarme !

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LA plateforme citoyenne et patriotique "Gabon d'abord" a donné, le week-end écoulé une conférence de presse à son siège. Les opérations de révision du fichier électoral en prélude aux élections générales prévues dans quelques mois étaient au centre de cette communication. Occasion pour Edmond Okemvele Nkogho, vice-président de "Gabon d'abord", d'inviter le gouvernement à revoir sa copie en la matière. "(...) Nous attirons l'attention du gouvernement et de nos compatriotes sur les risques de manipulations qui planent sur les opérations de révision des listes électorales envisagées", a-t-il alerté.

Objectif : éviter les violences post-électorales. Le nœud gordien, d'après la plateforme, résidant dans le fait que la révision du fichier électoral est en passe de se dérouler "sans associer toutes les parties prenant part au processus".

Autre point d'achoppement, la décision du ministre de l'Intérieur Lambert-Noël Matha qui, contrairement aux précédentes échéances électorales, a décidé que les opérations de révision du fichier électoral se dérouleraient désormais dans les mairies, gouvernorats et préfectures en lieu et place des salles de classe. Non sans rappeler qu'à la dernière présidentielle, la révision de la liste électorale s'est bel et bien déroulée dans les établissements publics en période scolaire.

"Gabon d'abord rejette l'alibi de l'année scolaire brandi par le ministère de l'Intérieur pour aller se confectionner des listes électorales en territoire conquis au sein des mairies, voire des préfectures dont il assure la tutelle", a clamé haut et fort l'ancien président du Conseil économique et social (CES) sous l'ère de feu Omar Bongo Ondimba. Par ailleurs, l'orateur du jour n'a pas manqué de citer l'article 37 nouveau, alinéas 5 et 6 du Code électoral qui dispose que "la liste électorale est permanente". D'où sa révision, en principe annuelle. Or depuis de très longues années, ces opérations annuelles ne se déroulent pas comme l'exige la loi.

Yannick Franz IGOHO

Libreville/Gabon

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