La direction générale de la Société d’énergie et d'eau du Gabon (SEEG) a tenu hier en début de journée une conférence de presse dans ses locaux axés sur cinq sujets d’actualité. Dans cette optique, le directeur général, Joël Lehman Sandoungoult, et son équipe, ont mis l’accent sur la situation opérationnelle à Libreville et à l’intérieur du pays, sur les chantiers d’infrastructures stratégiques, les tensions dans la chaîne d’approvisionnement en compteurs, la lutte contre les fraudes, et sur la situation financière de l’entreprise. LA sortie médiatique de la direction générale de la Société d’énergie et d'eau du Gabon (SEEG) a permis à plus d'un titre de comprendre et de mesurer les difficultés auxquelles font face les plus de 2 000 agents de cette Société publique. S'il a tenu dans un premier à passer en revue les sujets d'actualité, Joël Lehman Sandoungoult, son directeur général (DG), a particulièrement insisté sur l'opération de contrôle et de mise en conformité des branchements et installations électricité et eau potable dans le Grand Libreville. En effet, le directeur général a fustigé le comportement des populations "qui ne font pas preuve de civisme lors des descentes sur le terrain de nos équipes. Ce qui s'est passé à la Cité Alhambra en est la preuve. Il faut que les gens comprennent que nous assurons une mission de service publique et universelle. L'objectif est de veiller à ce que nos installations soient conformes, parce que dans la situation de fraudes des compteurs, nous enregistrons des pertes allant de 30 à 50 milliards de F CFA." Aussi, s'agissant de la situation opérationnelle à Libreville et à l'intérieur du pays, le directoire de la SEEG est revenu sur les événements de l'année écoulée avec la survenue de fortes averses qui continuent d'impacter négativement le service public de fourniture d'eau et d'électricité. Pour tenter d'apporter des solutions, la direction prévoit la construction d'une nouvelle usine de production d'eau potable. "Pour faire face aux besoins en eau potable du Grand Libreville, la SEEG prévoit la construction à Mbomo, à 15 km de Ntoum sur l'axe Cocobeach, d'une nouvelle usine de production d'eau potable. D'un montant global de 28,2 milliards de FCFA, la nouvelle station produira d'abord 35 000 m3/j puis à terme 70 000 m3/j. Ce complément de ressource permettra d'assurer la desserte en eau potable de 115 00O habitants supplémentaires, y compris en période d'étiage, en attendant la mise en service de la nouvelle usine de production d'eau du Grand Libreville", a annoncé le directeur général. Avant d'ajouter : "Les travaux en cours prévoient les investissements envisagés pour la phase 1, la construction d'une prise eau brute sur la rivière Mbomo incluant son pompage eau brute (37 000 m'/) ; la construction de l'usine de traitement (35 000 m/i) incluant un réservoir eau traitée de 5 000 m ainsi que la station de pompage eau traitée y afférente pour un refoulement vers Libreville et la réalisation d'une conduite de transport DN 800 sur 15 km de l'usine jusqu'au raccordement sur la conduite DN 1 200 existante au niveau de la station OLA Energy de Ntoum et les alimentations électriques afférentes." De plus, dans le cadre des projets, l'interconnexion des réseaux électriques entre le Gabon et la Guinée équatoriale est en cours. "Ce projet vise à terme, le renforcement et la sécurisation de la fourniture de l'électricité des localités de Bitam, Oyem et Medouneu au Gabon à partir de Mongomo, Acurenam et Ebebiyin en Guinée équatoriale. De plus, la puissance hydraulique qui va se substituer aux centrales diesel permettra de disposer d'une énergie verte, abondante et durable", a-t-il conclu. Hans NDONG MEBALE Libreville/Gabon
Économie