Bientôt un an que le siège du département de la Lolo-Bouenguindi est vacant. Ce qui apparaît curieux quand on sait qu'en matière d'élections partielles la Constitution est claire.
Contrairement aux informations relayées çà et là, le siège de la Lolo-Bouenguidi, dans la province de l'Ogooué-Lolo, demeure à ce jour bel et bien vacant, et ce depuis près d'un an. En effet, Félicien Moudiondze, sénateur dudit siège, a été exclu du Parti démocratique gabonais (PDG), le 22 août 2018. S'ensuivra la saisine du Sénat le 26 mars 2019. Une procédure qui a débouché, un mois plus tard, sur le constat de la vacance dudit siège par la Cour constitutionnelle.
Seul hic : le Centre gabonais des élections (CGE) est étrangement silencieux sur la question. Ce qui pose un problème de respect de la Constitution. Laquelle, dans son article 39 stipule : "Toutefois, en cas de démission ou d'exclusion d'un membre du Parlement du parti politique auquel il appartient au moment de son élection, et si ce parti a présenté sa candidature, son siège devient vacant à la date de sa démission ou de son exclusion. Il est alors procédé dans un délai de deux mois au plus, à une élection partielle."
Près d'un an après le constat officiel de la vacance du siège dans le département de la Lolo-Bouenguindi, aucune élection partielle ne pointe à l'horizon. Le CGE attendrait-il la fin de l'actuelle mandature du Sénat ? En effet, d'aucuns pensent qu'organiser actuellement une élection partielle serait ni plus ni moins une perte de temps et d'argent vu que le sénateur élu siégera quelques mois seulement. Car le Gabon va vibrer au rythme des élections sénatoriales l'année prochaine.
Tout cela, pour l'heure, demeure du domaine de la supputation.
Yannick Franz IGOHO
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