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Politique

Un Parlement multicolore

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À l'analyse, le Parlement de la Transition présente, bien plus qu'il n'y paraît, un visage hétéroclite. Tant on y retrouve ou presque toutes les composantes de la société gabonaise (politiques, militaires, société civile, organisations traditionnelles, etc.). Ce qui démontre le caractère inclusif attaché au processus amorcé au lendemain de la prise effective du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le 30 août dernier.

Toute chose qui tranche véritablement avec les législatures précédentes dans lesquelles prédominait une certaine forme de monolithisme, sur fond d'hégémonie de l'ancien parti au pouvoir. Tant et si bien que le débat parlementaire, ingrédient essentiel et primordial à l'élaboration des textes, avait fini par perdre toute forme de consistance. C'est dire que le caractère hétéroclite de l'Assemblée nationale et du Sénat de la Transition augure des échanges ouverts et contradictoires. D'autant que les députés et sénateurs entendent pleinement, à ce qu'il semble, jouer leurs partitions eu égard à la nécessité de doter notre pays d'institutions fortes, crédibles, consensuelles sur la base des textes impartiaux.

De manière à reconstruire l'édifice démocratique de notre pays. Pour ce faire, l'expérience politique et parlementaire des uns, la fougue des autres combinée à la détermination de certains apparaissent comme des sources potentielles de plus-value. Surtout que dans le même temps, ils incarnent différents corps de métiers (juristes, économistes, ingénieurs, enseignants, médecins, etc.). Avec ceci qu'ils ne sont nullement liés par un fait majoritaire ou assujettis à une quelconque forme de discipline partisane. Bref, fort de la diversité et de la marge de manœuvre consistante de ses différentes composantes, le Parlement de la Transition devrait s'ériger en un organe législatif responsable, conscient de ses prérogatives énoncées par le Mémorandum sur la Transition gabonaise et définies dans la Constitution du 26 mars 1991.

J.KOMBILE MOUSSAVOU

Libreville/Gabon

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