Les internautes le savent, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a choisi de placer les travaux du dialogue national inclusif entre les mains des religieux. Du moins, ces derniers occupent les postes clés au sein du bureau. À la tête de cet organe, Mgr Jean-Patrick IbaBa, archevêque métropolitain de Libreville.
Une traditionaliste reconnue, Mme Benga Bengone, y occupe la place de 4e vice-président. Cette nomination dévoile la volonté des militaires d'inclure réellement toutes les couches de la société gabonaise dans ces assises. Sur la toile, les appréciations sont diverses.
Certains ont jugé positivement le fait que les religieux soient en majorité dans cette équipe. Estimant que ceux qui craignent Dieu ne peuvent pas tromper le peuple. D’autres, par contre, émettent un doute sur le respect des recommandations issues de cette rencontre nationale.
En effet, ces derniers mettent en exergue le fait qu'un autre prélat, Mgr Basile Mve Engone, avait présidé la Conférence nationale de 1990. Celle-ci avait pourtant débouché sur d'importantes résolutions en faveur de la marche du pays vers la démocratie et le développement.
Plus de 30 ans après, le Gabon est en train encore de restaurer ses institutions longtemps bafouées, et figure toujours parmi les pays les moins développés, avec une grande partie de sa population vivant dans la pauvreté.
Durant ces décennies de marche à reculons et de violation des recommandations de la Conférence nationale, le patron de l'Église catholique de cette époque était resté muet. Il ne s'était jamais levé pour appeler au respect des préconisations de la Conférence nationale.
Autrement dit, les internautes, sceptiques, attendent donc de voir comment le bureau exécutif du Dialogue national inclusif veillera au strict respect de l'application des recommandations qui en seront issues.
GM.NTOUTOUME-NDONG
Libreville/Gabon
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