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Quand la réflexion s'impose à la jeunesse et à une expatriée

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Si l’on en croit quelques médias et internautes, le Grand rendez-vous de la Jeunesse organisée cette semaine par le ministère de la Jeunesse, et orchestré par le Conseil national de la jeunesse (CNJ), a été détourné de sa mission première. C'est-à-dire qu'elle n'a pas donné la parole à des jeunes sur les grandes questions de l'heure (Dialogue national, situation sociale, etc.).

Au contraire, assure Gabon Media Time, ces assises ont été transformées en "meeting à la gloire du président" Oligui Nguema. Passage des artistes, thématiques retenues, décor, etc., tout donnait l'impression qu'on assistait plus à un meeting "digne du Parti démocratique gabonais" qu'à une réflexion sur l'avenir de la jeunesse, poursuit le site.

Loïc a estimé qu'il s'agissait d'une "mascarade", "des assises où la jeunesse qui était censée être au cœur de l'événement n'a pas eu droit à la parole". 

Ce Grand rendez-vous a été "plutôt les assises du kounabelisme" durant lesquelles "la jeunesse gabonaise n'est pas du tout représentée", souligne Philippe. "C'était (donc) un flop", conclut John.

Certains estiment cependant que la jeunesse est à l'origine de ses propres turpitudes. Elle est encore loin d'être consciente de sa force, se risque Murielle.

"J'espère que cette fois vous avez. appris la leçon de la jeunesse sénégalaise. Nous n'avons qu'un seul pays, c'est le Gabon et son développement dépend de nous (la jeunesse). Je vous en supplie, ne vendez plus le pays pour quoi que ce soit, car on aura jamais d'autre pays de rechange. »

Une supplication qui demande un sursaut d'orgueil et appelle à réfléchir sur son avenir. Celle-ci ne colle pas moins avec le message délivré par le général Oligui Nguema lorsque, recevant les jeunes tout récemment, il invitait ces derniers à jouer un rôle central lors des prochaines assises nationales. Ont-ils réellement compris le sens de cet appel ?

Une autre qui va forcément méditer sur son sort est cette jeune commerçante d'origine sénégalaise qui a eu une prise de bec avec des policiers et des contrôleurs des prix. Elle leur a demandé de quitter sa boutique d'un air méprisant. Quelques heures plus tard, une vidéo la montrant menotte aux poignets et sous bonne escorte policière a été diffusée.

"Ils (les ressortissants étrangers) ne sont que le reflet de ce que nous sommes. Pour être respecté, il faut d'abord être respectable", avance M.E.

De quoi faire réfléchir.

 

Serge A. MOUSSADJI

Libreville/Gabon

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