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Faits divers & Justice

Double meurtre de Kango : le prétendu rescapé du massacre en prison

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AU petit matin du 21 août 2022, le corps d'un ressortissant haoussa, originaire de la province du Woleu-Ntem, Kader Adji, 33 ans, conducteur de poids lourds, travaillant pour le compte de la société Inter Transport Gabon (ITG) et celui de Balo Dramane, un commerçant ivoirien de 27 ans, exerçant dans la vente illicite de carburant, sont retrouvés au domicile du dernier cité. Les deux hommes baignaient dans une mare de sang et présentaient des traces importantes de violence (L'Union du 24 août). Dans la cour, deux camions-citernes.

 

Des indices qui laissent penser à une transaction informelle de carburant qui aurait mal tourné. Le 2e conducteur du camion, un ressortissant guinéen de 30 ans, Barry Alpha Mamoudou, fait savoir qu'il aurait réussi à s'échapper de ce qu'il a présenté comme un traquenard. Ajoutant qu'il aurait même reçu des balles au moment de sa fuite. Arrivé à Libreville, celui-ci se présente à la direction de son entreprise qui l'a mis immédiatement à la disposition des autorités judiciaires.

 

Au cours de l’enquête ouverte sur cette tragédie par les éléments de la Direction générale des recherches (DGR), deux suspects sont entendus. Il s'agit d'un gendarme de la brigade centre de Kango, retrouvé sur les lieux et le 2e camionneur. Lequel, après plusieurs jours d'audition et des incohérences dans son récit, a été placé sous mandat de dépôt à la prison de Gros-bouquet. Selon une source digne de foi, Barry Alpha Mamoudou aurait tenu des propos contradictoires lors de ses déclarations. " Celui qui a expliqué avoir pris des balles lors de sa fuite n'en a rien reçu au final. Un examen médical a même été effectué. Et ce dernier est à plus de deux versions des faits déjà avec les enquêteurs. Il est probable qu'il ait simulé toute cette mise en scène pour se soustraire de l’enquête.

 

Le business entre les protagonistes aurait sans doute mal tourné et cela a débouché sur la mort de deux personnes ", confie notre source. Le gendarme, quant à lui, est toujours aux mains de sa hiérarchie pour être entendu. Dans tous les cas, l'affaire demeure en instruction.

 

Abel EYEGHE EKORE

Kango/Gabon

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