Poursuivi pour plusieurs crimes, Alexis Ndouna ne pourra plus rendre des comptes à la justice. En effet, sa mort entraîne l'extinction de l'action publique à son encontre.
L’homme d’affaires gabonais avait été interpellé le 27 décembre 2019 à Brazzaville, où il s'était exilé pour fuir la justice de son pays. Il avait ensuite été extradé le lendemain sur Libreville, qui avait saisi Interpol suite à une plainte contre lui pour viol sur mineure.
Alexis Ndouna était, en effet, cité comme chef d’un vaste réseau de proxénétisme. L'affaire avait défrayé la chronique en octobre 2019 dans notre pays, quand on l'avait accusé d’avoir violé la petite Wally, âgée de 14 ans, et de se faire livrer des mineur(e)s contre des numéraires et des cadeaux. A ce qu'il semble, le cas Wally était le viol de trop. Des associations féministes s'étaient alors saisies de cette histoire pour organiser une marche en direction du palais de justice.
Le 9 janvier dernier, Alexis Ndouna avait été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, dans le cadre de l'opération anticorruption baptisée Scorpion. Le magistrat instructeur l'avait alors inculpé pour des faits de concussion, incitation et détournement des deniers publics. En plus de l'affaire de proxénétisme.
Quelques mois après sa détention préventive à Sans-Famille, Alexis Ndouna avait bénéficié d'une liberté provisoire. Il meurt un mois environ après le décès de sa mère. Avec sa mort, s'éteint l'action publique à son encontre. Conformément à l'article 3 du Code de procédure pénale qui stipule : "L'action publique s'éteint par la mort de l'auteur des faits."
JNE
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