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Faits divers & Justice

Justice : le maire de Libreville, Léandre Nzue, en prison

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Interpellé vendredi dernier par la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM) pour présomption d'association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, extorsion de fonds, concussion, corruption passive, chantage, faux et usage de faux, complicité de faux et usage de faux, le maire de la commune de Libreville, Léandre Nzue, et quelques collaborateurs ont été inculpés, puis placés en détention préventive à la prison centrale de Gros-Bouquet. Sitôt après, le procureur de Libreville, André Patrick Roponat, a fait une déclaration que nous reproduisons ci-dessous.

"Après une enquête menée par la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, relativement à l'utilisation des finances et certains biens de la Mairie de Libreville, Monsieur le Maire de la commune de Libreville et cinq (5) de ses collaborateurs ont été déférés au Parquet de la République lundi 14 septembre 2020.

Après exploitation des procès-verbaux d'enquête préliminaire par Monsieur le Procureur de la République, ce dernier demandait que Monsieur le Maire qui, jusque-là ne présentait aucun signe de maladie rentrât dans son bureau. C'est alors que des voix s'élevaient dans les couloirs pour signaler un malaise dont était victime Monsieur le Maire. Immédiatement, le Procureur de la République fit appel aux médecins militaires qui, sans désemparer, arrivaient sur les lieux quelque temps après. Et Monsieur le Maire était transporté en direction de l'hôpital militaire. Au terme d'une observation qui a duré 24 heures, un rapport médical présentant un état général normal a été établi, lequel rapport médical est aussi accompagné d'une attestation de décharge signée de Monsieur le Maire qui s'est opposé à la pratique de certains examens sur sa personne.

À la suite de ce qui précède, Monsieur le Maire a été déféré ce jour, mardi 15 septembre 2020, et un médecin l'a ausculté encore devant le Procureur de la République avant son interrogatoire. Au cours dudit interrogatoire, Monsieur le Maire s'est exprimé clairement et sans difficulté particulière. Eu égard à tout ce qui précède, une information a été ouverte contre Monsieur le Maire, le chargé d'études auprès de l'inspecteur général municipal chargé du domaine public et Monsieur l'inspecteur général des municipalités de la commune de Libreville pour des faits d'association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, extorsion de fonds, concussion, corruption passive, chantage, faux et usage de faux, complicité de faux tour à tour.

Puis les intéressés, après leur inculpation par le juge d'instruction, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, à l'exception de Monsieur le chargé d'études qui, bien qu'inculpé, a été laissé en liberté provisoire.

Signalons que des six personnes déférées, trois ont été mises hors de cause pour défaut de charges.

Je clos mes propos en indiquant que les droits des mis en cause ont fait l'objet du respect le plus scrupuleux. Il n'y a pas eu d'actes de violence sur quiconque. Et l'état de santé de Monsieur le Maire continuera de faire l'objet d'une attention toute particulière."



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