Le garçonnet, interné actuellement à l'hôpital Marcel-Abeke de Moanda, s'en est sorti avec des marques de brûlures aux fesses, au dos, au ventre et à la bouche.
Terribles, les explications de Mack Gaivor Mvou Mbiga, (32 ans), alias Mhadr, pour justifier les brûlures au fer à repasser infligées à son garçonnet de 8 ans. Pour le punir d'avoir perdu la clef de la porte centrale de la maison familiale, ce père a infligé ces sévices à son fils, dans la nuit du 11 au 12 juin courant.
En garde à vue au commissariat de police de Mounana, le pasteur assistant de l'église "Épée du combat" a été présenté, hier, devant le parquet de Franceville. Interrogé, le prévenu a confirmé les faits. "Lundi dernier, je suis sorti de la maison en laissant la clef sur la tablette. À mon retour, vers 20 heures, j’ai constaté que la clef n’y était plus. J’ai demandé aux enfants et aucun d’eux ne m’a répondu. Le lendemain, c’est ma fille de 5 ans qui me dit qu’elle l'a ramassée et l’a remise à son frère. Jeremy m'a dit qu'il a mis la clef dans le sac, mais qu'il ne la retrouvait plus", a-t-il raconté.
Le fait de ne pas retrouver la clef aurait donc plongé l'homme de Dieu dans un grand ressentiment, au point de traiter son fiston comme un esclave. Après avoir envoyé la fillette au lit, il est resté avec le petit Jérémy au salon. Puis, il l'a déshabillé. Ensuite, il l'a frappé, d'abord avec un tuyau de plomberie, puis un cordon.
Comme si cela ne suffisait pas, il s'est saisi d'un fer à repasser chauffé, qu'il a passé sur les fesses, le dos, le ventre et la bouche du petit hurlant et pleurant de douleurs.
Au moment où il a envoyé son enfant dormir à son tour, Mvou Mbiga affirme qu'il n'a pas réalisé ce qu'il venait de lui faire subir. "C'est le lendemain, quand je l’ai croisé sur les marches d’escalier, que j’ai vu et constaté la gravité de ce que je lui avais fait. Pris de remords, j’ai appelé des gens qui me devaient de l'argent pour l'emmener à l'hôpital", ajoute-t-il.
AJN
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