C’EST aujourd’hui, vendredi 1er avril 2022, que le Tribunal correctionnel spécial va rendre sa décision au sujet du lieutenant de la Garde républicaine (GR) Yoanis Kongo.
L’ex-aide de camp de l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, est jugé pour des faits présumés de concussion et de blanchiment de capitaux. Délits prévus et punis par les articles 127 et 378 du Code pénal gabonais. L’Agence judiciaire de l’État (AJE) et le Ministère public l’accusent d’avoir joué un rôle important dans la soustraction frauduleuse d’argent public reprochée à l’ancien proche collaborateur du président de la République.
Cet argent aurait ensuite été investi dans l’immobilier, entre autres. Le lieutenant aurait, selon l’accusation, réalisé, en seulement deux ans, des investissements immobiliers estimés à plus de 150 millions et dans l’achat de véhicules, à partir de ressources injustifiées. S’il est reconnu coupable des chefs d’accusation susmentionnés, Yoanis Kongo pourrait être condamné à 10 ans de prison. Naturellement, ses avocats espèrent toujours la relaxe de leur client. Arguant de ce qu’un aide de camp n’a pas pour mission de s’opposer ou de dénoncer les faits de son patron. Aussi, demandent-ils au tribunal correctionnel d’inviter à comparaître toutes les personnes citées par l’officier subalterne dans cette affaire. Parmi celles-ci, il y aurait d’anciens membres du gouvernement, a-t-on appris de sources concordantes.
Par G.R.M
Libreville/Gabon
Faits divers & Justice