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Faits divers & Justice

Maroc : le procès des étudiants gabonais arrêtés durant la présentielle reporté au 14 septembre

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LE procès des sept étudiants gabonais emprisonnés au Maroc depuis plus de deux semaines, qui devait se dérouler vendredi dernier à Rabat au Maroc, a été reporté au 14 septembre prochain. L’État marocain, qui a porté plainte contre ces jeunes Gabonais, les accuse d'atteinte à l’intégrité physique des agents des forces de sécurité marocaine. En effet, ces étudiants, lors du scrutin présentiel du 26 août, s’en étaient violemment pris aux forces de sécurité du royaume chérifien, sollicitées par l'ambassade du Gabon pour rétablir l'ordre. Selon une source diplomatique contactée par L'Union, plusieurs policiers marocains auraient été blessés pendant les heurts. Deux parmi eux se trouveraient toujours dans le coma. Mais, que s'est-il exactement passé ce jour-là à l'ambassade du Gabon au Maroc ?

Joint au téléphone, un étudiant gabonais ayant requis l'anonymat explique que tout aurait dégénéré lorsque certains de ses camarades se sont vus refuser le droit d'assister au dépouillement du scrutin. " Nous avons pu voter toute la journée sans heurts et nous sommes rentrés chez nous. Le soir, en revenant à l'ambassade pour assister au dépouillement, nous avons été surpris d'apprendre que tout le monde n’était pas autorisé à entrer au sein de l'ambassade pour assister au dépouillement. Ce qui, naturellement, a rendu certains étudiants furieux, d'autant que la loi autorise tout le monde à y assister. Surchauffés, certains étudiants ont forcé le passage. Mais pendant ce temps, les forces de l'ordre marocaines étaient dehors et observaient la scène de loin. Puis, tout à coup ces dernières sont venues déloger les étudiants de l'ambassade. C'est ce qui a aussitôt mis le feu aux poudres ", relate-t-il.

Une version que réfutent certaines sources de l'ambassade. Selon l'une d'elles, les étudiants se seraient mal comportés à l'intérieur de l'enceinte de la représentation diplomatique gabonaise pendant que le vote se poursuivait et s'en sont pris violemment à la police marocaine. " Le vote a démarré tard et la consule a décidé à la poursuite du processus jusqu'à 20 heures. Et ce, pour permettre à tout le monde de pouvoir voter. Mais le soir, les étudiants agités ont fait irruption dans la salle et ont interrompu le processus en séquestrant le personnel. Avant de commencer à tout casser. C'est à ce moment que l'ambassade a sollicité l'intervention des forces de police marocaines pour rétablir l'ordre.

Malheureusement les étudiants s'en sont pris à elles en les lapidant et en arrachant leur matériel de travail. Une dizaine de policiers a été blessée. Deux parmi eux sont encore dans le coma. C'est d’ailleurs l'État marocain qui a porté plainte contre ces étudiants pour atteinte à l’intégrité physique des agents des forces de l'ordre marocaines ", indique notre source. Laquelle confie que l'ambassade est d'ailleurs à pied d'œuvre, depuis que ces jeunes ont été interpellés et gardés à vue, pour pouvoir obtenir leur remise en liberté. " Même si ce n’est pas du tout facile ", reconnaît-elle.

 

 

Abel EYEGHE EKORE

Libreville/Gabon

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