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Faits divers & Justice

Gabon : Nouveau scandale de Kevazingo à Owendo

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LA découverte de conteneurs chargés de cette essence interdite à l'exportation rappelle le Kevazingogate de 2019. 353 conteneurs de ce précieux bois avaient, à l'époque, miraculeusement disparu au port d’Owendo sans laisser de trace. DIX conteneurs chargés d'essence de Kevazingo ont été découverts mardi dernier dans un vieil entrepôt appartenant à la société Getma Gabon, situé à Owendo.

Le bois était coupé et soigneusement rangé. Ces conteneurs de bois de Kevazingo, dont la coupe est interdite depuis mars 2018 au Gabon, semblent avoir été abandonnés à cet endroit depuis plusieurs années, au regard de l'état vétuste de certains de ces conteneurs. Informé par les services de son administration, le ministre des Eaux et Forêts, chargé de la Préservation de l'environnement, du Climat et du Conflit homme-faune, le colonel Maurice Ntossui Allogho, s'est immédiatement rendu sur les lieux pour s'enquérir de la situation. Le membre du gouvernement, après constat, a informé avoir saisi les services judiciaires, pour qu'une enquête soit ouverte, afin de connaître la provenance de ce bois et pourquoi il est stocké à cet endroit.

"Nous avons très vite alerté les services judiciaires, notamment la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire. Un certain nombre de bois, a priori non déclaré, se retrouve sur ce site. Nous pensons qu’il s’agit de bois abandonné. Si cela est confirmé, ce bois devra faire l’objet d’une vente ", a indiqué le ministre des Eaux et Forêts. En effet, selon le Code forestier gabonais, les bois abandonnés ou exploités sans autorisation sont la propriété de l’État qui peut légitimement procéder à leur valorisation. Cette découverte vient remettre au goût du jour l'affaire des 353 conteneurs de ce précieux bois saisi par les services des Douanes gabonaises et qui avaient disparu miraculeusement en 2019 au port d'Owendo, sans que l'enquête ne puisse confondre les coupables.

Certains, dit-on, avaient été expédiés en Chine. Le procureur de la République d'alors, Olivier N’Zahou, avait ordonné l'ouverture d'une enquête. Même si certaines personnes avaient à l'époque été sanctionnées, à l'instar de l'ancien vice-président de la République gabonaise, Pierre-Claver Maganga Moussavou, et de l'ancien ministre des Eaux et Forêts et de l'Environnement, Guy-Bertrand Mapangou, accusés à tort ou à raison d'avoir participé à ce scandale, aucun véritable coupable n'a, jusqu'à ce jour, été présenté devant la justice gabonaise. Le ministre des Eaux et Forêts, chargé de la Préservation de l'environnement, du Climat et du Conflit homme-faune, le colonel Maurice Ntossui Allogho, a rassuré l'opinion que l'enquête ouverte par les autorités compétentes irait à son terme et permettra de faire la lumière sur ce énième scandale du Kevazingo. Une affaire qu'il ne voudrait pas qu'elle soit, à terme, classée sans suite, comme la précédente. Car cette fois-ci, les coupables devront répondre de leurs actes devant la justice gabonaise.

Abel EYEGHE EKORE

Libreville/Gabon

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