Pour une banale dispute, un orpailleur de nationalité burkinabé, Abdoul Razak Bahire, a égorgé son grand frère, Joseph Tougma ( 45 ans) à l'aide d'une machette, dans la forêt du village Engongom, à Ndjolé, dans le département de l'Abanga Bigné. Ce Burkinabé de 31ans et père de quatre enfants, explique que l'horrible scène s'est déroulée dans la nuit du samedi 20 janvier dernier vers 19 heures.
Selon les faits relatés par le meurtrier présumé, c'est son grand-frère qui aurait été le premier à l’agresser. En effet, ce dernier souligne que pendant qu'ils marchent pour regagner le campement, Joseph Tougma lui aurait fait des remarques sur leurs horaires de travail qu'il modifie sans pour autant lui informer. Ce qui ne plaira pas à son cadet, qui va riposter en répondant à son aîné avec un ton insolent.
" Il n'a pas aimé le fait que je réponde ainsi. Il avait la machette en main et s'est aussitôt mis à me la frapper dessus. Énervé, je la lui ai arrachée, avant de le plaquer lui-même au sol. Puis avec cette machette, je l'ai égorgé jusqu'à ce qu'une partie de la tête se détache de son corps", a-t-il expliqué.
Après son acte, Abdoul Razak Bahire a jeté l'arme blanche et le corps de sa victime dans l'herbe, puis est rentré tranquillement au campement. C’est le lendemain, alors que les premiers orpailleurs se rendent à leurs différents sites, que l'un d'eux va faire la macabre découverte du corps de Joseph Tougma dans l'herbe, en pleine forêt. Celui-ci va alerter les autres qui vont se rendre sur les lieux. Ils reconnaissent la dépouille de Joseph, qu'ils appelaient affectueusement "Mourinho". " Son cou était tranché et son corps avait commencé à se détériorer", a expliqué un témoin. Le meurtrier présumé a aussitôt été interpellé par les forces de défense. Présenté devant un magistrat instructeur, le meurtrier a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Lambaréné.
Abel EYEGHE EKORE
Libreville/Gabon