La capitale économique gabonaise retrouve peu à peu sa quiétude après la vague d’arrestations, ces derniers jours, des délinquants qui y ont semé trouble et terreur. Hier, lundi 26 août 2024, ils étaient nombreux, les compatriotes sortis de leurs maisons pour vaquer à leurs occupations, sans avoir peur d’être braqués ou violentés.
" L’intervention des agents des forces de l’ordre m’a rassuré dès le premier jour. Et, j’ai confiance que les autorités feront leur possible pour que les auteurs de ces actes soient sévèrement sanctionnés comme a dit le président de la Transition ", confie Hugues.
Le pragmatisme et la diligence des Forces de police nationale (FPN) et de la gendarmerie ont, en effet, grâce à leus dispositifs, très vite rassuré les populations qui craignaient que ce chaos ne s’arrête pas. Car la psychose née des posts sur les réseaux sociaux par des Gabonais victimes ou non de ces actes de violences n’était pas de nature à favoriser un climat serein au sein de la population, et même au-delà.
Malgré ce retour progressif à la normale, " la peur n’est pas encore bien redescendue. Un vent d’insécurité souffle toujours, la nuit tombée, surtout lorsqu’il faut rentrer chez soi. Et en plus, il paraît que ces bandits n’ont pas tous été interpellés ", croit savoir Ursule.
Pour qui la mise en place d’une unité de veille permanente dans les quartiers à haut risque d’une part, et la communication d’un numéro vert à joindre en cas d’agression, d’autre part, seraient des facteurs d'assurance pour les riverains. Si la majorité reste focus sur la suite des évènements, Pepecy Ogoulinguendé, députée de la Transition pense qu’il faudrait examiner le phénomène de l’insécurité et de la délinquance juvénile sous toutes ces formes.
La présidente de l’ONG Malachie s’intéresse, dans ce sens, à la question des familles monoparentales. Lesquelles, selonelle, hébergent le plus d’enfants devenus délinquants. À cet effet, elle lance aux femmes un appel à la mobilisation autour du sujet. " Réfléchissons ensemble pour trouver des solutions idoines à porter à l’attention du président de la Transition ", a-t-elle dit.
L’objectif, à l’en croire, étant d’apporter un soutien multiforme à ces femmes qui élèvent seules leurs progénitures.
Christelle NTSAME
Port-Gentil/Gabon